Les pelouses calcicoles

Identifiables au premier coup d’œil, dès que l’herbe maigre qui les recouvre a été jaunie par le soleil ardent de l’été, les pelouses calcaires rassemblent des conditions très particulières : pentues voire escarpées, exposées au soleil, implantées sur des sols riches en calcaire… La chaleur et la sécheresse qui y prévalent nous invitent à un voyage aux accents méditerranéens.

Les senteurs de l’origan, de la sarriette et de la sauge ; les papillons multicolores ; le chant des grillons, criquets et sauterelles… Une pelouse calcaire, c’est un univers d’une richesse biologique inestimable ! En effet, le calcaire, la chaleur, la lumière et la sécheresse ne sont supportées que par des plantes et animaux bien spécifiques, dits thermophiles (qui aiment la chaleur), xérophiles (qui aiment la sécheresse), héliophiles (qui aiment la lumière) ou calcicoles (qui aiment le calcaire)…

Façonnées par l’homme, ces pelouses recouvraient autrefois des surfaces importantes dans les paysages des régions calcaires du pays… Broutées par des troupeaux de moutons et de chèvres, les pelouses ont été entretenues pendant des siècles par ce pâturage itinérant. On parle alors d’un milieu semi-naturel, car il n’aurait pu exister et se maintenir sans l’action de l’homme.

A ce titre et au-delà de leur valeur écologique considérable, les pelouses calcaires constituent un patrimoine historique et paysager qu’il est essentiel de préserver…