Pourquoi protéger ces habitats?
Les pelouses calcicoles, rupicoles, acidophiles ainsi que les prairies maigres de fauches doivent faire face à plusieurs types de menace :
Les pratiques agropastorales qui les maintenaient jusqu’ici étant aujourd’hui abandonnées, l’enfrichement et l’embroussaillement referment rapidement ces espaces ouverts. Une augmentation du niveau de fertilité du sol, qui peut être de diverses origines (amendement intentionnel, pollution, ou changements liés à l’abandon) est également constatée. De plus, étant ici en limite d’aire de répartition, l’impact du changement climatique risque d’être très marqué.
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Enfin, ces habitats montrent souvent une disponibilité insuffisante en propagules. En effet, non seulement les capacités de dispersion de ces espèces sont limitées, mais beaucoup d’entre elles ont des graines dont la durée de vie est courte ; on ne retrouve donc pas de banque à graines persistantes dans le sol.
Les pelouses calaminaires sont quant à elles, particulièrement menacées par la colonisation ligneuse et herbacée. Cette menace est d’autant plus marquée pour les sites tertiaires car la contamination de ceux-ci est moindre et a tendance à s’estomper avec le temps.
On constate également une forte dégradation ou destruction du milieu suite à l’urbanisation ainsi qu’à certains loisirs (quad, moto …).
Enfin, en plus du risque généralisé d’invasion par des espèces exotiques telles le robinier et le cerisier tardif, tous ces habitats sont menacés par la fragmentation. En effet, cette dernière amène une diminution de superficie ainsi qu’une augmentation de l’isolement. La situation des espèces de ces habitats est naturellement plus précaire car elles sont ici en bord d’aire de répartition ; les populations sont donc plus petites, moins stables, et plus vulnérables au changement. La fragmentation pourrait donc avoir des effets plus prononcés sur ces espèces que sur d’autres.
